Greg Everett – Old Burial Ground

« Des performances dans un lieu spécifique décrit un moyen d’être dans un endroit et a la capactié de remodeler les lieux considérés comme fixes et immuables. » – Melanie Bennet, Sighting, Citing, Sitting : Crossfiring/Mama Wetotan : Theorizing Practice

En grandissant, j’habitais toujours à côté des cimetières. Mon père disais « Les voisins ne sont pas amicales, mais au moins ils sont tranquilles ! » Les cimetières sont devenus des espaces connus pour moi ; j’ai quitté les chemins de désir de notre cours aux maisons de l’autre côté. Je jouais des jeux parmi les tombes. Mais, ils n’étaient jamais assez familiers et confortables en sorte que je puisse marcher jusqu’à l’autre côté. Invariablement, mi-chemin, la chair de poule me pris et je partais à la course. Je n’ai jamais regardé derrière moi.

Pas grand-chose a changé dans l’intervalle. À Fredericton, je ne suis plus voisin avec les morts, mais au centre de la ville se retrouve le Old Burial Ground, est. 1787, remplis de pistes croisés datant de deux-cent-trente-ans. Hanté par deux-cent-trente-ans de fantômes. Voilà mon inspiration pour mon projet de Création pour l’hiver et le printemps 2018-2019. Je voulais apprendre davantage sur les relations qu’on les gens avec les cimetières et leurs expériences avec le Old Burial Ground. Je voulais explorer les pistes, exhumer les histoires et conjurer les fantômes.

Dès le début, je savais que ça allait une pièce d’un endroit en particulier ; les fantômes sont inextricablement liés aux notions de lieux. Et plutôt que d’essayer de traduire la signification et la présence du Old Burial Ground à un public de théâtre, j’ai voulu favoriser un engagement sérieux avec le sujet à traiter. Plus que ça encore, j’ai voulu poser des questions sur la façon dont l’espace est conceptualisé, utilisé et estimé. Comment la ville gère-t-elle la tension entre la vie du Old Burial Ground en tant qu’espace public et la nécessité de préserver un site patrimonial ? Qu’en est-il de la tension entre public et sacré ?

La recherche et l’écriture de la pièce ont été guidées par trois arcs narratifs : l’histoire de la terre elle-même, les histoires des gens qui y reposent et les gens qui entrent en contact avec le cimetière aujourd’hui. À travers ses arcs, des thèmes généraux se sont développés et l’un des plus convaincants était le thème de l’effacement : l’effacement Wolastoqiyik et les Acadiens, la marginalisation des femmes dans l’histoire et l’érosion des pierres elles-mêmes semblaient toutes liées entre elles par la métaphore de la mort et de l’enterrement qui sont intrinsèques au site. Et justement, parce que de la nature intrinsèque de cette lentille à travers laquelle je me suis approché de la matière, la partie la plus important du projet était le temps passé sur le cimetière ; le développement de ma propre relation avec le site a éclairé la manière dont je cherchais à entretenir cette relation chez les autres.

En termes de processus, le projet était plutôt intuitif. J’ai erré sur le site, a pris des photos de référence, puis je me suis concentré sur les lieux qui semblaient intéressants ou important. De la même manière, j’ai jeté un large filet pour la recherche, puis je me suis concentré sur les choses que je trouvais intéressantes. Une des découvertes marquantes de la phase de recherche comprenait la première inhumation au cimetière ; selon la plupart des sources, y compris l’historienne Isabel Louise Hill, la première personne à y être enterrée serait le Colonel Anthony Foster, officier de l’armée britannique décédé des suites d’une maladie à la suite d’un accident. Cependant, en essayant d’en savoir plus sur le Colonel Foster avec l’aide des Archives provinciales du N.-B., j’ai découvert que cet homme était en réalité le Majeur Anthony Forster, Baronet. Les détails de sa vie, y compris sont nom et son rang, avaient été résumés au point de l’effacement par les archives historiques. Il n’y avait pas de pierre à marquer sa tombe pendant près de cent ans, et celui qui est venu se tenir là a été marqué avec le mauvais nom. S’il y a même un fantôme qui hante l’ancien cimetière Old Burial Grounds, c’est bien lui.

À l’heure actuelle, la pièce n’existe que sur papier et a été présenté au public à travers une lecture. Il est toutefois en cours de révision dans le but de créé une production lors de l’été 2020.

Greg Everett est un dramaturge et interprète basé à Fredericton. Ses pièces CARRIONS BIRDS (2018) et GULLYWHUMP (2019) ont été lauréats dans la catégorie « one-act » du NB Acts Festival. Enchevêtrés dans le surnaturel, ses œuvres sous-tendent un monde de fantômes et monstres avec un cadre surréaliste de l’histoire et de l’expérience vécue.

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L’article a été traduite de l’originale en anglais.