Katie FitzRandolph: Les changements proposés élimineront l’autonomie d’artsnb

Cette lettre au ministre de Tourisme, Patrimoine et Culture, Bill Fraser, a été publiée dans le Telegraph Journal le 12 février, 2016. Elle est traduite et publiée ici avec la permission de l’auteure, Katie FitzRandolph.

 

Lettre au ministre de Tourisme, Patrimoine et Culture, Bill Fraser

On dit que celui qui paie les violons choisi la musique.

Les changements proposés au Conseil des arts du Nouveau-Brunswick sont inquiétants, non à cause de la coupure de 400 000 $ – l’argent, après tout, peut être restituée – mais plutôt à cause des changements structurelles proposés.

D’après la loi, un employé a un obligation de loyauté envers son employeur – l’organisme qui signe les chèques de paiement. Au moment, le personnel d’artsnb donne leur loyauté au conseil d’administration. Le conseil embauche le directeur générale, qui gère les opérations en leur nom. La responsabilité commence et fini avec le conseil. Ils paient les violonistes.

En déménageant le conseil au sein du gouvernement, la loyauté du personnel est transférée, par loi, au gouvernement. C’est le gouvernement qui contrôle les décisions de politique, qui dirige le personnel, qui gère l’opération. Le conseil d’administration, démuni, devient en effet un comité consultatif. Ce qui était un organisme autonome – avec leur financement venant du gouvernement, mais opérant indépendamment de celui-ci – devient une institution du gouvernement provincial.

L’ancien conseil peut faire des recommandations jusqu’à en perdre le souffle, mais est incapable d’agir d’aucune façon significative de la part des artistes et des organisations artistiques professionnelles dont l’importance est primordiale à la survie de l’économie, et à la vie sociale et spirituelle du Nouveau-Brunswick.

Ce n’est pas un point de vue théorique. Si un employé d’artsnb, sous ce nouveau modèle, prenait une action ordonnée par le conseil d’administration qui était en contravention des directions du gouvernement, il ou elle serait coupable d’insubordination – une infraction congédiable d’après la législation du travail.

La nouvelle structure proposée n’agit pas un simple peaufinage de l’administration du conseil. C’est une éviscération de l’autonomie du Conseil des arts. Si nous le permettons, nous risquons d’y regretter profondément.

Sincèrement,

Katie FitzRandolph