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Opinion : Les conflits d’intérêts sont une véritable préoccupation pour les conseils d’administration des arts
Cette lettre publique de Virgil Hammock a été publiée dans le Moncton Times – Transcript. Il est publié, tel qu’écrit, ci-dessous:
Le 7 février 2016
Monsieur,
Je suis consterné et déçu par la décision du gouvernement provincial, dans son récent budget, de réduire le financement d’Artsnb (Arts Nouveau-Brunswick) de 400 000 $ au cours des deux prochaines années et de faire passer la compétence du statut de sans-lien de son conseil d’administration au gouvernement direct. autorité. Cela ramène le conseil d’administration, puis le Conseil des arts du Nouveau-Brunswick, à l’endroit où il a commencé plus de vingt-cinq ans lorsqu’il faisait partie de la Direction des arts du Nouveau-Brunswick et sous le contrôle direct du gouvernement.
J’ai été membre du conseil d’administration de 1996 à 2002. Pendant mon temps, nous avons passé trois années complètes, 1996-1999, à travailler pour faire du conseil une organisation professionnelle indépendante. Ce fut un processus long et coûteux. Nous avons réussi lorsque la loi originale a été modifiée en 1999 pour étendre l’autonomie au conseil d’administration qui est entrée en vigueur en 2000. Le conseil n’aurait jamais dû être directement contrôlé par le gouvernement en premier lieu. Les prix d’arts devraient être décernés sur la base de l’excellence artistique par l’intermédiaire d’un jury par les pairs et non sur le favoritisme politique. Les conseils d’administration des arts, tant fédéraux que provinciaux, sont traditionnellement indépendants. Le meilleur exemple est celui du Conseil des Arts du Canada. Je sais, tant de mon temps au conseil d’administration qu’avant en tant que professionnel des arts, que le conseil n’était pas efficace lorsqu’il faisait partie de la Direction des arts du Nouveau-Brunswick et qu’il faisait l’objet de manipulations politiques.
Il est bon pour le gouvernement actuel de dire que le financement des arts demeurera à un niveau actuel et qu’il trouvera une façon plus « efficace » d’administrer les subventions qui inclura les jurys de pairs. Non-sens, au mieux, et il est facile de prédire que le financement diminuera au cours des années suivantes. Les coupes dans les arts sont faciles et populaires. Les arts sont, pour une grande partie du public, un luxe et élitiste. Les arts ne sont pas en haut de la liste des vaches sacrées pour les politiciens. Je ne vais pas expliquer pourquoi les arts et la culture sont un élément important de l’économie de la province. C’est une toute autre lettre et leur importance est un fait prouvé.
Lorsque j’ai siégé pour la première fois au conseil d’administration, nous avons partagé un employé très compétent avec la Direction générale de l’art, une expérience qui s’est avérée surréaliste. Nous lui ornions une lettre au ministre et elle, qui était la conseillère artistique de lui, écrirait une réponse en son nom. Un tel scénario invite à trop de conflits d’intérêts et risque une conduite professionnelle contraire à l’éthique. Nous entendrions certainement aussi des politiciens parler de subventions que les jurys ont accordées et qu’ils n’approuvaient pas. De plus, nous avons certainement été mis au courant de qui, selon eux, devrait obtenir des prix. Heureusement, le conseil, pour la plupart, les a poliment ignorés. Inutile de dis-le n’était pas une situation saine.
Les raisons d’un conseil d’administration professionnel et d’arts sans lien de dépendance sont nombreuses. À long terme, il est plus efficace et moins coûteux. Il a le respect de la communauté artistique et de celui d’autres organismes de financement des arts à l’échelle nationale. Lorsque nous faisions partie du gouvernement, nous avons eu de la difficulté à obtenir l’oreille du Conseil des Arts du Canada qui ne nous voyait pas comme une organisation professionnelle. C’est ce raisonnement qui nous a amenés au conseil d’administration à proposer, avec l’approbation du gouvernement de l’époque, de modifier la loi et de faire du Conseil des arts du Nouveau-Brunswick, maintenant artsnb, ce qu’il est aujourd’hui.
Ce qui est triste, c’est que l’histoire se répète souvent. Vous pouvez être sûr que dans un avenir pas trop lointain qu’un conseil des arts professionnels sans lien de dépendance devra être réinventé à nouveau et qu’il faudra probablement à nouveau trois années coûteuses pour le faire. Je ne suis pas heureux que le travail acharné que mes collègues talentueux avons consacré à la création d’un conseil des arts que tout le Nouveau-Brunswick puisse être fier d’être si facilement renversé par un trait de plume. Il ne s’agit pas d’économiser de l’argent, parce qu’il ne sera pas, mais semble économiser de l’argent. Un mouvement à courte vue par n’importe quelle norme.
Veuillez agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs
Virgil Hammock,
Professeur émérite des beaux-arts,
Université Mount Allison.