Une réflexion sur la réunion OPSAC

Une réflexion sur la réunion OPSAC

Par Mariah Sockabasin

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai eu le plaisir de représenter artsnb à la réunion des Organismes publics de soutien aux arts du Canada (OPSAC) à Ottawa la semaine dernière. Le sujet principal de la réunion était le suivant : « Les arts autochtones et la réconciliation ». Nous avons discuté notre rôle comme organismes publics de soutien aux arts dans le mandat « La vérité et la réconciliation : les appels à l’action ».  Les discussions ont porté sur ce que nous faisons pour mettre en œuvre ce mandat et ce que nous pourrions faire de plus. Lorsque j’ai appris que je voyagerais à Ottawa pour représenter arstnb, j’étais à la fois nerveuse et enthousiaste. J’étais inquiète parce que je n’étais pas certaine que j’étais prête à accepter un rôle de telle importance, et aussi parce que le sujet dont nous discuterions me touche de près. D’autre part, j’étais enthousiaste parce que je savais que la réunion serait une excellente opportunité pour apprendre et grandir comme individu, et que j’aurais l’occasion de ramener mes nouvelles connaissances au Nouveau-Brunswick, au Conseil des arts et au-delà.

J’ai eu l’honneur d’écouter les conférenciers invités suivants : Ellen Gabriel, Dr. Niigaanwewidam Sinclair et Ryan McMahon. Chacun a apporté ses propres perspectifs et a aidé à donner le ton pour les deux jours suivants. Leurs paroles m’ont inspirées; je les ai écoutées mot à mot, toujours espérant retenir les connaissances que ces gens tellement éduqués et respectés étaient en train de partager.

J’ai appris que chacune et chacun d’entre nous a un rôle à jouer dans le processus de réconciliation. C’est à nous tous, non seulement comme nation mais comme individus, de créer un Canada renouvelé. Il faut se demander : que faites-vous pour réconcilier notre pays? Les changements commencent avec nous autres, au niveau individuel. Partagez vos connaissances, sans l’ignorance ni la discrimination. Nous pouvons enseigner nos enfants d’une manière différente; nous pouvons les enseigner l’amour et l’acceptation. Nous serons véritablement réconciliés seulement par ces efforts – par nos enfants et par leurs enfants.

Je suis reconnaissante de cette expérience, et je suis fière d’affirmer qu’artsnb est déjà en bonne voie d’atteindre une relation renouvelée avec ses communautés autochtones. Nous faisons déjà beaucoup ici pour les artistes autochtones et nous sommes toujours ouverts aux suggestions pour améliorer nos programmes de financement des arts. C’est la raison que nous utilisons maintenant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones comme outil pour assurer le financement propre et respectueux dans nos programmes et nos projets proposés qui impliquent la culture autochtone. Nous comprenons que certaines choses sont considérées sacrées et nous voulons prendre des précautions pour assurer que nous ne finançons pas les projets qui sont peut-être culturellement inappropriés sans le savoir.

Dans le passé je me sentais tellement impuissante, sans aucune idée de ce que je pouvais faire pour aider avec le processus de réconciliation. Je sais maintenant que nous avons tous le pouvoir de changer le monde, pourvu que nous ayons le courage. Nous pouvons donner l’exemple avec la bonté; nous pouvons écouter attentivement; nous pouvons réfléchir avant de parler; nous pouvons enseigner ceux qui n’ont pas les mêmes connaissances; et nous pouvons nous montrer patients et compréhensifs, même quand ça nous semble impossible.

Woliwon. Thank you. Merci.